Commémoration du 94ème anniversaire du Génocide des Arméniens de 1915
C'était un moment fort, émouvant, de mémoire et de responsabilité.
La Turquie doit reconnaître le Génocide des 1,5 millions d'Arméniens.
Il s'agit d'une condition sine qua non pour son éventuelle entrée en Europe.
Comme dans le passé, je continuerai le combat, avec mes amis les Arméniens, avec les femmes et les hommes de bonne volonté, pour que ce voeu devienne réalité.

le 25.04.2009 04h00
La présence de Dogan Özgüden, rédacteur en chef d'Info-turk.be, en tant que militant de la démocratisation en Turquie constituait, hier place Antonin-Poncet, le moment fort de la cérémonie. Exilé politique en Belgique, ce défenseur des Droits de l'Homme est venu dénoncer « la politique cynique d'Ankara » autant que souligner « le réveil considérable » observé dans la population pour reconnaître les crimes perpétrés en 1915.
« Premier défenseur turc pour la reconnaissance pleine et entière du génocide », l'homme venait d'être salué par Jules Mardirossian, président du Conseil de coordination des orgnisations arméniennes de France.
Des étudiantes, « futures grandes militantes » selon Araksi, une Arménienne venue tout écouter, ont, elles, martelé « la nécessité d'une loi de pénalisation du négationnisme ». 94 ans après les faits, le déni du génocide par la Turquie constitue toujours le socle des débats. A fortiori dans le contexte des Européennes. « Ne tombons pas dans le piège de la manipulation électorale » a mis en garde Florence Mardirossian, candidate MoDem pour le grand Sud-Est, face à un parterre d'élus où se tenait Vincent Peillon, lui-même tête de liste PS. Une chose est sûre, à Lyon, les Arméniens possèdent un fervent défenseur en la personne de Gérard Collomb. Hier, le sénateur maire a misé sur une commémoration officielle du centenaire enTurquie dans six ans.
Dominique Menvielle